Les Moulins à turbine de l'Alzou
Le Moulin du Saut
Dernière étape de notre randonnée, le moulin du Saut a été bâti au XVe siècle sur des bases datant du XIIIe ou XIVe siècle. Tombé en ruines au XVIe siècle, il fut reconstruit au XVIIIe sur ordre d'Antoine Raymond de Foulhac, baron de Gramat, et prospéra sous l'égide de différents propriétaires jusqu'en 1914, date où le meunier fut mobilisé. Il devint ensuite une modeste centrale électrique, et fut détruit par un incendie en 1925, ce qui décida de son abandon définitif.
Agrippé au rocher à la manière des édifices de Rocamadour le moulin du Saut constitue un édifice impressionnant bâti sur plusieurs niveaux le long d'une cascade haute d'une dizaine de mètres, ce qui est à l'origine de son nom.
On peut admirer, à l'entrée du Moulin, un beau four à pain ainsi que des meules bien conservées (l'emplacement du "papillon" est nettement visible sur le troisième cliché).
Nous voyons ici, successivement : la retenue de pierres, le bief et l'entrée de l'eau dans le moulin, ainsi qu' un escalier qui donnait accès aux mécanismes internes. Le débit entrant était réglé à l'aide d'une vanne latérale permettant de rejeter une partie de l'eau du bief dans la rivière.
La première photo ci-dessus fait apparaître un nouvel élément par rapport à ce que nous avons découvert dans les moulins précédents : le rétrécissement du conduit d'entrée destiné à augmenter la vitesse de l'eau entrant dans les turbines. La photo du centre montre la chambre circulaire où les turbines étaient installées. La dernière photo est un détail de ce local : l'arrivée de l'eau.
L'eau suivait ainsi tout un parcours dans des conduits, du haut en bas du moulin et il est probable que divers systèmes turbines / meules existaient à différents étages de l'édifice. L'eau était ensuite rejetée dans l'Alzou, après la chute.
C'est ici que se termine notre randonnée virtuelle. Nous espérons que vous l'avez appréciée et que vous avez pris plaisir à découvrir, élément par élément, le fonctionnement des moulins à turbines. Ceci dit, le virtuel ne vaudra jamais une bonne balade sur le terrain. ;-) Chaussez donc vos godillots et allez vous rendre compte par vous-mêmes.